jeudi 11 juin 2009

A quoi sert la littérature sur le poker?

Ayant reçu comme cadeau d'anniversaire un netbook, je suis maintenant capable de me connecter au net de mon canapé ce qui me permet à nouveau d'avoir le temps de m'occuper de ce blog.
Je reprends donc du service même si je vais changer de concept. Je me suis aperçu que je suis pas super bon pour les comptes rendu par rapport à Kazire ou Xavier donc je vais moins me focaliser là dessus mais plutôt écrire des réflexions ouvertes sur les sujets de poker qui me tiennent à cœur. Je commence donc dès maintenant...

A quoi sert la littérature sur le poker? Comme la plus part des mordus de poker je lis beaucoup. Montmirel, Harrington, Beuve, Hansen etc... J'ai énormément appris et progressé. Mais force est de constater qu'aujourd'hui même si je frôle les 500pts dans le test du Harrington on hold'em 3 je suis au final un fish... A quoi me sert d'avoir la bonne approche pour jouer Phil Hellmuth quand le joueur lambda que je joue ne lui arrivera jamais à la cheville.... ni moi d'ailleurs. J'ai finalement une culture de poker m'apprenant à jouer contre des joueurs de classes qui à n'en pas douté me domineraient à une table... Ne faut il pas être un peu bête pour apprendre un jeu perdant contre des pro et perdant contre des débutants ou des joueurs fou furieux d'internet?

Depuis plus d'un an, mon objectif été de faire du beau jeu, le résultat été secondaire. Mais aujourd'hui la motivation de perfer prend de plus en plus de place. Et pour cette raison de plus en plus je me permet d'être critique avec mes références pokeristiques. Dans pas mal de bouquin qui commentent des coups entre pros je m'aperçois qu'ils sont sur la même longueur d'onde. Prenons Hansen dans son bouquin dans un coup assez révélateur. Gus est énorme et calcul calcul calcul pour savoir de combien il doit miser pour soutirer le plus à son adversaire. Après sa mise son adversaire enverra le tapis parce qu'il a compris qu'il est long à jouer parce qu'il calcul et de là il en déduis les mains qu'il peut avoir. Ça seul erreur c'est qu'il a cru que Gus hésité à raise/call/fold alors que Gus hésitait entre petite/moyenne/grosse relance. Une erreur grave qui lui coûte son tapis mais finalement une petite erreur. Moi de mon côté j'ai un souvenir d'un coup contre Kazire. Il entre dans une grosse réflexion puis décide de payer ma relance qui le commit. Ici il pense dégager une grande force alors que moi au même instant je le vois en grande faiblesse et me conditionne à envoyer ma boite quelque soit le flop. Dans le même genre d'idée bien souvent je boite et j'entends payé... Vu le coup je suis certain que mon adversaire ne peut qu'être devant moi et démoralisé je retourne un jeu qui finalement est ENORME par rapport à celui de mon adversaire... Et que dire de Maverick par exemple qui a très rarement la même analyse que moi sur un coup (je sais parce qu'il parle beaucoup à la table)... Ou bien alors Johan qui aime annoncer le jeu des joueurs et qui se trompe rarement (ce qui fait souvent retourner ses cartes au joueur pour valider la bonne lecture) sauf pour moi où il est bizarrement souvent très très loin.
Finalement à une table de pro les esprits fusionnent dans un poker "parfait" où seul les entorse à la règle permettent de pousser l'adversaire à la faute... A mon niveau la réflexion est finalement courcurcuité parce qu'on ne réfléchie pas pareil. En quelque sorte on ne joue pas au même jeu.

Donc au final, je pense que -1- ce post par en vrille, -2- jouer comme dans les livres n'est pas le plus adapté à mon niveau. Ma plus grosse erreur étant de bien souvent jouer au second voir troisième degré. Exemple contre Franck Cart dans le tournois annimars. Franck est un redoutable adversaire et je sais qu'il se méfie de moi. Après plusieurs heure de jeu à la table il sait comment je joue et je sais comment il joue. Arrive un coup où je suis en total bluff et mon ami Franck joue le coup comme s'il avait AA... Pour moi c'est le coup parfait pour jouer au second degré. Il sait que je sais qu'il a AA. Pourquoi me dire clairement qu'il a AA et ne pas optimiser ses gains.... si ce n'est pour pouvoir masqué une main plus faible qui devrait folder contre une sur relance qui annoncerait un monstre..... Et donc boite avec T6s.... Nice move, Franck été premier degré avec les as :)
Voilà ma grosse erreur.... Quand on joue contre des adversaires d'un niveau moyen (par comparaison à des pros) pourquoi partir en vrille sur des coup de folie tenter en 1997 par une légende du poker en final d'un tournois majeur alors que le premier degré froid et calculé permet déjà de rentabilisé pleinement les erreurs adverse qui sont bien plus courante que chez les pros.

Voici donc le premier point que je pense devoir améliorer... arrêter de me croire en final d'un WSOP a joué un jeu complexe et alambiqué cherchant à camouflé ma main par un style de jeu déformé parce que je n'ai pas besoin de tromper un pro... Ma première tâche c'est de ne pas commettre d'erreur et jouer mon jeu.

Alors pourquoi lire la littérature sur le poker? Pour avoir la technique et la tactique me permettant de jouer au mieux en toute situation en prenant soin de prendre en compte mes limites et celle de mes adversaires, mais surement pas pour jouer comme dans les bouquins.

2 commentaires:

  1. Content de te revoir à la plume .
    JE ne reponds pas tout de sutie car un peu tot et je pars au boulot mais je reviendrai la dessus.

    RépondreSupprimer
  2. J'attends ton intervention alors ;-)

    RépondreSupprimer